
C’est le chroniqueuse judiciaire Pascale Robert-Diard qui est à l’origine de ce thriller feutré pour mieux cerner les liens très particuliers – professionnels mais nécessairement intimes – qui se nouent entre un (grand) avocat et son client quand il s’agit d’un homme de pouvoir. Dans ce ballet de la manipulation en haute sphère sur fond bleu de Côte d’Azur, Niels Arestrup est passé maître, surtout depuis Quai d’Orsay de Bertrand Tavernier, qui lui valut d’ailleurs un César (lire notre critique). En plus d’être impérial en gros matou qui peut successivement caresser ou griffer, il est bouleversant lorsqu’il doit cohabiter avec son vieux père (Michel Bouquet). En Bernard Tapie au petit pied, Patrick Bruel est impeccable, tout comme Paul Hamy en jeune skipper un peu trouble. Fiction lointainement inspirée par l’affaire Olivier Metzner, la mécanique psychologique et les acteurs fonctionnent à plein, malgré une fin un peu trop romanesque pour être vraiment convaincante. Mais passer 1h40 sur la Côte d’Azur avec Niels Arestup ne se refuse pas : c’est le divertissement haut de gamme de la réouverture.
Villa Caprice de Bernard Stora (Fr, 1h38) avec Niels Arestrup, Patrick Bruel, Irène Jacob, Paul Hamy, Michel Bouquet… Scénario de Pascale-Robert Diard avec le réalisateur. Sortie le 26 mai.
