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L’Ombre d’un mensonge, le beau film simple de Bouli Lanners

L'Ombre d'une mensonge de Bouli Lanners avec Michelle Fairley.
Michelle Fairley et Bouli Lanners dans L'Ombre d'un mensonge.

Après la mala­die d’Alz­hei­mer dans The Father et l’eu­tha­na­sie dans Tout s’est bien passé de François Ozon, voici l’AVC suivi d’amné­sie dans L’Ombre d’un mensonge. La compa­rai­son s’ar­rête là, car avec un sens de l’el­lipse qui réjouit le critique, Bouli Lanners évacue rapi­de­ment le problème médi­cal (aucune scène d’hô­pi­tal) pour mieux étaler en Ciné­ma­scope les somp­tueux paysages de l’île de Lewis en Ecosse. Et construire une histoire d’amour pas comme les autres, paren­thèse enchan­tée entre la vie (oubliée) et la mort (en sursis), compre­nant, à son rythme, son lot de rebon­dis­se­ments…

Bouli Lanners à l’en­ter­re­ment d’un ami sur l’Île de Lewis.

Prome­nade avec l’amour et la mort

La dégaine rock et le charisme natu­rel de Bouli Lanners en écos­sais est de tous les plans mais, acteur atten­tif, ilsoigne ses seconds rôles, de la commu­nauté reli­gieuse du père de Millie qui sert de contexte au film, au frère fran­co­phone qui nous vaut un merveilleux face-à-face entre fran­gins de cinéma avec Clovis Cornillac dans la langue de Molière (le reste du film est entiè­re­ment tourné en anglais). Un beau film simple, soigné, habité de bout en bout par Michelle Fair­ley (vue dans Game of thrones), dans un rôle drama­tique qui ne tombe jamais dans le mélo. Avec de très jolies séquences de cinéma pour filmer les paysages, comme les gestes.

L’Ombre d’un mensonge (Nobody has to know, GB-Fr-Bel, 1h39) de et avec Bouli Lanners, avec aussi Michelle Fair­ley, Andrew Still, Julian Glover, Clovis Cornillac… Sortie le 23 mars.