Sortir à Lyon
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On a vu Black Panther Wakanda Fore­ver en 4DX

Black Panther : Wakanda Forever
Shuri dans le nouveau costume de Black Panther

Après avoir vu Thor : Love and Thun­der, on se serait volon­tai­re­ment passé de la nouvelle marvel­le­rie. Mais il faut avouer que Black Panther : Wakanda Fore­ver titillait un léger inté­rêt de par ses enjeux et ses condi­tions de réali­sa­tion. Alors puisque chez Exit Mag on ne fait pas les choses à moitié, on s’est infligé le la séance de 2h41 en 4DX ! Et voilà le résul­tat…

Black Panther : Wakanda Fore­ver est un film sur le deuil. Sujet éton­nam­ment dur pour la firme de Kevin Feige, mais malheu­reu­se­ment inévi­table depuis la mort tragique de son acteur prin­ci­pal Chad­wick Bose­man (cancer du colon), quelques mois avant la produc­tion du film. Ce qui a forcé les scéna­ristes Ryan Coogler et Joe Robert Cole à rema­nier radi­ca­le­ment l’his­toire. Qui pour reprendre le costume et comment conti­nuer d’étendre la fran­chise sans lui ? Wakanda Fore­ver gère la mort réelle (et entiè­re­ment hors écran) de Chad­wick Bose­man avec respect et ce dès les premières secondes : le film s’ouvre sur un géné­rique Marvel silen­cieux rempli d’images de l’ac­teur suivi… des funé­railles de son person­nage fictif. Dans une première heure inté­res­sante (mais oui), chaque person­nage doit déter­mi­ner si la mémoire de T’Challa sera une béné­dic­tion ou un tour­ment. Même les moments les plus stéréo­ty­pés sont lourds d’un poids humain que les block­bus­ters holly­woo­diens ont rare­ment atteints. Et pour­tant si Ryan Coogler recèle un niveau artis­tique et émotion­nel nette­ment plus élevée que le reste de la produc­tion Marvel, cette suite de Black Panther retombe malgré tout dans une action assez médiocre et des sous intrigues forcées.

Letitia Wright en Shuri dans Black Panther Wakanda Forecer.
Shuri et tout le Wakanda en deuil.

Exit les conflits géopo­li­tiques du premier opus pour une simple histoire de vengeance qui manque de souf­fle… Diffi­cile d’être convaincu par Shuri qui prend la relève en tant que Black Panther (première appa­ri­tion après 2h de film, mettez votre réveil) tant son actrice, Leti­tia Wright, joue mal… Namor en revanche (Tenoch Huerta Mejía) est plutôt correct en « méchant pas vrai­ment méchant » (une tendance trop présente dans cette phase du MCU), et la décou­verte de sa cité sous-marine de Talo­can et son peuple bleu offre un léger avant-gout de ce qui nous attend- en mieux- dans le prochain Avatar. Enfin le nouveau person­nage de Riri « Iron­heart » (dont l’ar­mure ignoble rappelle les pires épisodes de Power Rangers) ne semble là que pour présen­ter une future série déri­vée sur Disney +…

Namor, le nouveau méchant aquatique de Black Panther Wakanda Forever.
Namor le nouveau méchant aqua­tique

Le deuil de Marvel en 4DX

Comme si ça ne suffi­sait pas, ayant tenté l’ex­pé­rience de fanboy Marvel ultime avec une séance en 4DX, un petit débrief s’im­pose. Comme trop souvent, les lunettes 3D assom­brissent tout le film. Fini les beaux costumes et les décors colo­rés : l’image est sombre, désa­tu­rée et les scènes nocturnes en deviennent illi­sibles. Impos­sible de discer­ner le moindre visage de l’ac­tion qui se déroule à l’écran et ça tombe bien puisque les premiers combats se passent de nuit ! Ajou­tez les secousses brutales des sièges, les flashs dans le visage et le bruit assour­dis­sants des venti­los pour une expé­rience délé­tère et presque vomi­tive. On aurait eu le même résul­tat en fermant les yeux. Pour le reste, la démons­tra­tion tech­nique se limite à une pauvre vibra­tion au niveau des fesses qui donne l’im­pres­sion d’avoir oublié de mettre son télé­phone sur silen­cieux, avec des sièges qui penchent inuti­le­ment au moindre mouve­ment de caméra. 2h40 de regrets !

Black Panther : Wakanda Fore­ver de Ryan Coogler (2h41) avec Leti­tia Wright, Angela Basset, Tenoch Huerta Mejía, Domi­nique Thorne, Danai Gurira, Michaela Coel Martin Free­man… Sortie le 9 novembre.