Sortir à Lyon
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Orel­san en plein dans la crise de matu­rité

Orelsan en tournée) la Halle Tony Garnier.
Orelsan en tournée sous le ciel de la Halle Tony Garnier.

Même les rappeurs finissent par se faire des cheveux blancs. On a le senti­ment qu’il a toujours été là, mais Orel­san est déjà un vieux dans le « rap game », en témoigne cette mèche déco­lo­rée qu’il arbore depuis peu. Et si les horloges tournent, le rappeur sait en tirer parti pour remettre les pendules à l’heure. Avec son dernier album, Civi­li­sa­tion, le caen­nais en profite même pour se renou­ve­ler, sans renier ce qui a fait son charme : l’au­to­dé­ri­sion, les réfé­rences cultu­relles et les punchlines bien placées : « On sait pas gérer nos émotions donc on les cache, on ne sait pas gérer nos rela­tions donc on les gâche ». Dans son premier album Perdu d’Avance sorti en en 2009, le normand mal dégrossi dres­sait une ode à la défaite et aux losers. Une écri­ture singu­lière et nova­trice dans un univers marqué par les codes de la viri­lité triom­phante. Depuis, Orel­san a connu les succès commer­ciaux et les critiques (pas de notre part). Ce qui ne semble en rien enta­cher son désir de toujours faire « du rap pour les gens normaux ». Depuis sa sortie, son dernier album est un carton plein.

Orelsan en tournée sous le ciel de la Halle Tony Garnier.
Orel­sans sous le ciel de la Halle Tony Garnier. (photos © Alice Moitié)

Féroce et vulné­rable
Il a gardé cette écri­ture féroce et cruelle qui a fait son succès. Mais le rappeur se cache moins, avec des textes sur la peur de la pater­nité, la dépres­sion, le temps qui passe.  Son dernier album est égale­ment moins centré sur lui-même et le normand ancre ses textes dans un univers social jusqu’à présent délaissé : une mani­fes­ta­tion qui dégé­nère, les médias de masse, ou la montée de l’ex­trême-droite. La roue tourne, les modes passent mais Orel­san rappelle que par les temps qui court il est toujours loin devant : « J’veux voir mes fans gran­dir avec moi, j’leur vendrai jamais n’im­porte quoi, j’veux pas deve­nir une erreur de jeunesse que tu regrettes quand tu gran­di­ras ». N’al­lez pas le croire sur parole, sa venue à la Halle est la bonne occa­sion pour véri­fier qu’il s’est trompé.

Orel­san. Mardi 15 novembre à 20h à la Halle Tony Garnier, Lyon 7e. De 40 € en fosse à 65 € carré Or.

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