Sortir à Lyon
Partager cet article :

L’art de la récup’ subver­sive

De la styliste britan­nique Vivienne West­wood, on retient surtout la période punk, quand elle habillait les Sex Pistols et impri­mait des T-shirts à message qui faisaient scan­dale. Ce qu’on sait moins, c’est que cette auto­di­dacte s’est forgé une connais­sance ency­clo­pé­dique de l’his­toire de la mode à force de fréquen­ter les musées, n’ayant de cesse de puiser son inspi­ra­tion dans les siècles passés. C’est cet angle qu’a choisi le musée des Tissus pour porter un regard origi­nal sur Vivienne West­wood, d’au­tant plus que les pièces sont issues de la collec­tion privée d’un ancien colla­bo­ra­teur de la créa­trice, Lee Price, Londo­nien installé à Lyon. Bien plus grande que la précé­dente expo­si­tion Yves Saint Laurent, la visite se déroule sur tout le rez-de-chaus­sée du musée des Tissus, avec une scéno­gra­phie recréant pour chaque collec­tion l’uni­vers d’une époque qui a inspiré la Britan­nique. Les vête­ments sont mis en regard avec des costumes, meubles ou tableaux issus des collec­tions du musée, comme ces dessins de marque­te­rie qu’elle a repro­duits sur un corset ou le pour­point de Charles de Blois, trésor du musée datant du XIVe siècle, et dont les emman­chures en assiettes l’ins­pi­re­ront pour plusieurs de ses vestes.

Féti­chiste.

Armure, par Vivienne West­wood (photo Pierre Verrier, musée des Tissus)

Car à n’im­porte quelle époque de sa carrière, la coutu­rière s’est inspi­rée du vestiaire du passé pour mieux le subver­tir, comme les habits tradi­tion­nels anglais, dont le tartan, qu’elle n’aura de cesse de détour­ner. Lisible et claire avec son parcours chro­no­lo­gique, cette nouvelle expo­si­tion se veut un brin pop avec la recons­ti­tu­tion de la devan­ture du maga­sin Sex ou l’ac­cro­chage de photos de défilé qui se parcourt sur un podium. Si l’as­pect tech­nique du tweed ou des mailles de jean ne vous passionne pas, cette plon­gée dans l’uni­vers de la créa­trice la plus atypique de la planète mode vaut le détour de par sa démarche toujours enga­gée de reine de la récup’. Quant à la dernière salle consa­crée aux chaus­sures les plus folles, elle ravira les appé­tits féti­chistes.

Vivienne West­wood, Art, mode et subver­sion – collec­tion Lee Price. Jusqu’au dimanche 17 janvier au musée des Tissus, Lyon 2e. Du mardi au dimanche de 10 h à 18 h. De 10 à 12 €. tous les rensei­gne­ments << ici >>.

Alain Chevrette, le peintre lyon­nais qui fait explo­ser les couleurs

Alain Chevrette (né en 1947 à Lyon) est pris la main dans le pot de peinture. Sa dernière exposition explose de couleurs, dévoilant une part de son travail plus radicale, envolée vers l’espace. Le papillon talentueux, trop souvent réduit au statut peu enviable de peintre conventi...

Drew Stru­zan s’af­fiche en grand dans une expo­si­tion inédite

Vous connaissez sûrement les affiches de Star Wars, Indiana Jones ou encore Retour vers le Futur mais saviez vous qui en est l’auteur ? La réponse se trouve au Musée Cinéma et Miniature qui accueille en exclusivité mondiale une exposition sur le génial Drew Struzan ! Les ...

RVB en fait voir de toutes les couleurs

Appeler une exposition RVB ressemble à une petite blague d’initiés, entre lointains descendants de Gutenberg. RVB, l’acronyme de Rouge, Vert, Bleu est la norme colorométrique de nos écrans. Les documents exposés sont bien entendu en CMJN, la norme colorométrique des documents imp...