Un festival entièrement gratuit ? C’est possible, le temps d’un week-end, à Grenoble, pour toute la famille, grâce à Yoann Bourgeois. Avec de la danse, du cirque, de la musique (classique) et même des battles ! Le Grand rassemblement – c’est son nom – fête sa septième édition ce week-end, et le toujours très inspiré Yoann Bourgois n’a pas attendu les confinements pour vivre à la montagne. Le voilà donc chez lui, au-dessus de Grenoble, pour accueillir cette « manifestation artistique tout terrain » sur les Chemins de la Bastille, à la Cité universitaire du Rabot.
Transformer les espaces publics pour les rendre plus inventifs et plus joyeux, changer notre rapport à la nature et notre regard sur les paysages, il ne s’agit pas d’une énième pose de bobo élu en ville ayant découvert la clé des. champs électoraliste, mais bien d’une démarche durable et profonde. Après s’être enfoncé dans les forêts l’année dernière pour son GR6, le GR7 cette année fait donc dialoguer ville et montagne. Autant dire que vous ne serez pas dépaysé en descendant de votre train. Le départ se fera samedi du Musée dauphinois avec la chorégraphe Johanna Faye en bas de la colline pour monter en dansant avec 10 interprètes jusqu’à la Cité du Rabot. Fanny Soriano prendra la suite en solo sur une branche d’arbre pour épouser l’harmonie naturelle qui l’entoure. Tandis que Jordi Gali construira avec 25 personnes une « tour de Babel » de 12m de haut à partir des témoignages vécus des habitants.
Résidente au Sucre à Lyon, Tauceti fera danser tout ce beau monde sur la piste techno cette fois, jusqu’au bout de la nuit. Le lendemain, ce sera autour du quatuor Bela de vous réveiller en douceur (à 11h, rassurez-vous, on est bien chez les artistes) avant la « Bataille des Alpes », battle de danse tous styles sur inscription initiée par Marion Motin. Ne nous manque plus qu’un spectacle de cet hôte généreux qu’est Yoann Bourgeois. Mais pour ça, il faudra attendre le retour aux salles en intérieur, la saison prochaine.