Sortir à Lyon
Partager cet article :

Guy Lassau­saie ouvre un nouveau resto avec vue perché sur Four­vière

Bulle, le nouveau restaurant de Guy Lassausaie sur la colline de Fourvière.
Guy Lassausaie vous présente "Bulle", son nouveau resto... avec vue.

Rien à voir avec un quel­conque Center park ou l’aqua­rium de la Mula­tière. Le restau­rant Bulle est l’acro­nyme de « Bistro­no­mie Urbaine Locale Légère Écores­pon­sable ». Cette nouvelle bras­se­rie du chef étoilé Guy Lassau­saie remporte d’em­blée l’award du balcon d’or caté­go­rie pano­ra­mique. En effet les terrasses, celle du bar et du restau­rant, offrent une vue quasi aérienne sur les tours de la Part-Dieu et au loin le Mont-Blanc. Nous sommes en haut de Four­vière, « plus près des cieux », comme expliquait un guide touris­tique à son groupe, croisé devant la basi­lique (nous, on n’est pas pressé). Pour l’heure, seule la terrasse du haut est acces­sible en version cock­tails. La terrasse du restau­rant en contre­bas, devrait bien­tôt être acces­sible à des acti­vi­tés moins liquides. Si Lyon n’est pas riche en roof­tops, le bar-terrasse produit un effet iden­tique, peut-être même plus apte aux soirées roman­tiques, aux astro­nomes, ou pour coin­cer la bulle (aha !). Les esca­liers conduisent à un couloir pavé de « pierres de château » qui semblent toujours avoir été là, bien que millé­si­mées XXIe siècle.

Même pour prendre un verre, déjà une des plus belles terrasses de la ville. (photos Marie-Ev Brouet)

« A ma gauche » le restau­rant de style contem­po­rain clas­sique, confor­table et moquetté, genre classe affaire privi­lège +. « A ma droite » les cuisines ouvertes où glou­gloutent des fonds et des fumets. N’ou­bliez pas le guide. Avant tout : si vous êtes quatre ou cinq, réser­vez une des tables rondes, souli­gnées par une banquette en demi-lune. C’est la confor­ma­tion idéale que l’on retrouve égale­ment, comme un chat son panier, au Caze­nove de Pierre Orsi. On n’a pas testé le menu gastro­no­mique (68 euros) en imagi­nant les sour­cils de la comp­table, ni le menu enfant (25 euros), diffi­cile à usur­per. Le menu du jour (38 euros) dérou­lait un agréable ceviche chapeauté de feuilles de capu­cines (ce n’est pas que de la déco, il y a un goût inté­res­sant) et d’al­lu­mettes de pommes, escorté d’une bruschetta aux petits légumes. Sensa­tions égales pour le veau rosé sur un jus réduit de compé­ti­tion. Le menu inter­mé­diaire (48 euros) attaquait légi­ti­me­ment par des asperges, morilles au vin jaune ; vive le prin­temps. On est resté plus dubi­ta­tif face à la texture légè­re­ment spon­gieuse d’une quenelle revi­si­tée par le mouve­ment cubiste orien­ta­liste, mais d’après nos échos, d’ha­bi­tude elle fond comme un nuage. Problème de réglage. La cuisine est par ailleurs élégante, graphique, suave (un peu trop mohair à notre goût), enca­drée d’amuse-bouche et de mignar­dises. On y retour­nera, si le carnet de réser­va­tions veut bien désen­fler (un succès) avant la Saint-glin­glin (mes excuses à l’évê­ché).

Bulle. 9, place de Four­vière, Lyon 5e. 04 30 30 32 16. Ouvert tous les jours. Menus : 38 euros (midi en semaine unique­ment), 48 euros et 68 euros. La carte des vins, haute cuvée, est exten­sible à la cave du restau­rant étoilé de Chas­se­lay. Si vous cher­chez un vieux millé­si­me…

Casa­bea, le nouveau paque­bot-resto de la rue Mercière

La rue Mercière traîne le boulet d’une réputation de piège à touristes, lié à son succès. Car une des lois cachées de l’univers veut que les mouches se ruent en masse et  inlassablement vers les pièges tue-mouche. Les touristes sont réputés plus intelligents, ont une espérance de...

Ayla, le nouveau resto d’ex­cep­tion vrai­ment franco-liba­nais

Munissez-vous d’une paire de ciseaux d’environ 250 km de long. Découpez quelques souvenirs d’enfance, de gros morceaux de cuisine libanaise, quelques pans de Méditerranée. Une fois ces confettis réunis dans un grand sac, achetez un ventilateur. Mettez-vous à l’entrée de cette cat...

Maison Cobalte, le nouveau resto croix-rous­sien coffee shop des Pentes

Ne cherchez pas d’explication orthographique au "Cobalte" de la nouvelle "Maison Cobalte". Ce n’est ni une revendication genrée ni une preuve supplémentaire de déclin du système éducatif français. Plutôt un choix esthétique qui correspond à quelques éléments bleus du décor de ce ...